Mali: a bord des SOTRAMA, 2 moments d’entraide illuminent ma journée

24 février 2024

Mali: a bord des SOTRAMA, 2 moments d’entraide illuminent ma journée

Arrêt SOTRAMA de Missabougou marché, Bamako

Explorons ensemble, dans ce billet, la bienveillance malienne à bord de SOTRAMA. Défiant les stéréotypes et nous rappelant l’importance de la solidarité humaine, deux anecdotes révèlent la générosité inattendue dans les transports en commun bamakois.

Il y’a quelques jours, en ce mois de février 2024, le même jour j’ai emprunté deux véhicules de transport en commun, Société de transport malienne (SOTRAMA), reliant le quartier Hamdalaye ACI 2000 (Commune 4) à celui de Missabougou (Commune 6). En cours de trajet, un homme en situation de handicap et moi-même sommes montés à l’arrêt de l’immeuble Tomota, en face du siège de la compagnie aérienne, Sky Mali.

Quelques instants après, l’apprenti a commencé à réclamer les frais de transport. Cet homme de petite taille, mal formé et bossu, a tendu 2000 francs CFA en demandant de prélever les frais de transport (400 F) pour lui et une femme enceinte qu’il avait identifiée dans le véhicule en entrent.
L’apprenti a continué son recouvrement, et arrivés près de la dame enceinte, elle a tendu sa main pour payer son « diè », l’argent, mais l’apprenti a annoncé : « Non, ce monsieur a déjà payé le tiens ». Témoin de la scène, j’étais dépassé. Certains exploitent la situation de handicap à des fins de mendicité, tandis que d’autres, comme cet homme, travaillent au quotidien pour répondre à leurs besoins et aider les prochains dans la communauté.

2ème SOTRAMA, 2ème histoire

Des passagers, dans une SOTRAMA, à Bamako

Pour mon deuxième trajet en SOTRAMA, juste derrière la grande mosquée de Bamako en direction du marché de Missabougou, une femme à la peau claire est montée et a salué personnellement un monsieur en face de moi, vêtu d’une chemise blanche avec des doigts bandés. Ils ont engagé une conversation, révélant que le monsieur était un militaire en civil, comme en témoignaient les gestes qu’ils échangeaient.

Au moment du recouvrement, la dame a refusé que le militaire paie, réglant elle-même les frais. Cela m’a dépassé, rappelant les paroles d’une autre dame qui avait affirmé ne jamais dépenser pour un homme, quelles que soient les circonstances, considérant que c’était le contraire qui était logique.
Personnellement, je crois que de telles actions embellissent notre société. Encourageons la solidarité, vivons avec humanité sans trop de calculs inhumains. C’est tout.
Je ne suis ni misogyne ni falacha, je suis juste Homministe. Vivons dans l’entre aide, vivons humain, c’est tout.

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