Prolongation de l’état d’urgence au Mali

7 janvier 2021

Prolongation de l’état d’urgence au Mali

Les Maquis ciblés, les lieux de culte ignorés

Au Mali, cela fait la 2ème fois que les espaces culturels sont fermés, pour, dit-on mettre les populations à l’abri de la propagation du coronavirus. Pendant ce temps, les mosquées et les églises restent ouvertes. D’autres cérémonies sociales comme les mariages et baptêmes sont célébrées en longueur de journée. Une situation dénoncée par certains acteurs culturels.

A la suite d’un communiqué des autorités de la transition malienne,  toutes les activités, qu’elles soient culturelles pouvant au moins réunir une cinquantaine de personnes ont été simplement suspendues.

« Nous avons emprunté des millions à la banque pour lancer nos activités, est ce que ces institutions financières vont attendre par ce qu’il y’a covid-19 ? Non ! », Martèle un promoteur de Maquis, de la Commune II, très remonté contre la mesure.

Pour ce dernier, mieux vaut mourir de maladie que de famine.  En effet, il continue de bosser en clando comme beaucoup d’autre d’ailleurs. 

« Si cette action est menée pour mettre réellement les populations à l’abri, je crois que les mosquées aussi doivent être fermées.», Nous dit Abdoulaye Koné du Groupe Repère. Promoteur d’un bar et d’un night club à Bmako, ce dernier pense qu’il ya bien « deux poids, deux mesures », dans la décision du gouvernement.

Selon M. Koné, quand on décide de fermer tous les lieux de regroupements  qui dépassent   50 personnes, ni les mosquées, ni les églises ni les mariages et Baptêmes ne doivent échapper à la règle.

L’effet négatif sur des artistes

Des artistes comme, Ami Yèrè wolo, Dr Keb, Mariam Bah et d’autres groupes comme Bifenix, Calibre 27 n’ont eu d’autres choix que de reporter ou annuler leurs concerts et spectacles   déjà programmés depuis  longtemps.

Si l’idéale est de prévenir la maladie à coronavirus, il faut aussi des mesures d’accompagnement pour les promoteurs de spectacles, et autres acteurs d’évènements.

Toutefois les autorités maliennes ont évoqué un soutien financier symbolique à l’endroit des victimes. « On n’a pas besoin de cette forme d’aide » rétorque le rappeur Master Soumy. Pour lui, il faut laisser les gens travailler à la sueur de leur front tout en leur demandant de respecter les mesures barrières.  « Cela est à la portée de l’Etat », dit Galedou système.

Autre chose qui est encore regrettable, c’est l’annulation du BMS foot, en tout cas pour l’année 2020. L’initiateur, Balinou Montana Sissoko, a pris toute une année pour communiquer sur cette soirée de foot.

Un match amical souvent annuel,  qui oppose les artistes rappeurs aux opérateurs économiques maliens. Ce duel qui était prévu pour le 27 décembre 2020 au stade Modibo Keïta de Bamako était pourtant très attendu par beaucoup de spectateurs. Mais hélas !

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