Concert live de Tiken Jah Fakoly : une dédicace ratée à Bamako ?

28 janvier 2020

Concert live de Tiken Jah Fakoly : une dédicace ratée à Bamako ?

6 ans  après son dernier concert live, le reggae man panafricain, Tiken Jah Fakoly,  est revenu  encore au stade Modibo Keïta de Bamako, le 25 janvier dernier. Même si le goût du concert y était, avec un artiste et son public show, force est de reconnaitre que son grand public d’avant  n’était pas au rendez-vous.

CRÉDIT PHOTO S.COM

 De février 2014 à nos jours, l’artiste Moussa Doumbia alias Tiken Jah avait disparu de la pelouse du stade Modibo Keïta, au quartier médina-coura de Bamako. Si cela est une raison pour la non-mobilisation du public pour  son ultime concert, certaines personnes  pensent que c’est le moment qui a simplement été mal choisi par son staff.

Ce retour de l’artiste Tiken Jah Fakoly surnommé aussi le géné-ras intervient à l’occasion  de la présentation de son nouvel album, « le monde est chaud ».  Selon le géné-ras : « L’album est sorti au mois de mai 2019, on vient de boucler 72 concerts à travers le monde. Je l’ai fait d’abord en France, on appelle ça tourné de promotion. On a présenté l’album à Abidjan, je me suis dit, je vis à Bamako et j’ai bien envie de présenter cet album ici. » Pour attirer plus de monde, l’artiste Tiken Jah avec son staff ont fait un prix  à la porté du grand public, c’est-à-dire  1000 francs et 2000 francs, respectivement pour le gradin et la pelouse (plus proche de scène).

Non-mobilisation du public

Stade Modibo Keïta : L’arrivée de Tiken Jah Fakoly, nuit du 25 au 26-01-2020

« Les gens viennent de vider leurs poches pour les fêtes de fin d’année, d’autres sont endettés et certains n’ont même pas encore fini de régler leur compte » cela est la théorie de S.K, un technicien qui évolue dans le monde du show-biz.

Par ailleurs, une Bamakoise complète cet argument. Pour elle, le mois de janvier est fait simplement pour les signatures des documents qui vont se concrétiser en argent seulement quelques mois plus tard. Donc des activités de ce genre « sont vouées à l’échec » ajoute-t-elle.   

Ensuite, toujours dans la dynamique de la non-mobilisation du public, à hauteur de souhait quelqu’un d’autre  se prononce. Ce dernier  pense que c’est tout simplement «  le temps que Tiken Jah a mis en oubliant sa familiarisation avec le public  malien ».  Cet artiste malien reconnu, qui vit actuellement au Canada poursuit  dans ses argumentions : « Tiken Jah ne gardait pas la communication ». C’est-à-dire,  être dans les interviews au moment  de ses congés au Mali. Selon lui, cela très important.

Cependant, Tiken Jah Fakoly affirme que cette période est le moment où il ne tourne pas à l’étranger. Si l’on en croit bien au général rasta, il fallait juste profiter de la période de trêve.  C’était à la veille dudit show, au cours d’une interview que j’ai réalisée avec l’artiste, dans sa « radio libre »  au quartier Niamakoro, en commune VI du district de Bamako.

Un reggae vide de sens

« Au-delà de 2004  Tiken n’a plus chanté », martèle Mamadou Wouédraogo de Bamako. Ce jeune homme d’une trentaine d’années  pense que le reggae actuel de Tiken Jah Fakoly « est vide de sens. » L’année 2004 où il fait allusion a coïncidé avec la sortie du 5ème album officiel de Tiken Jah Fakoly.

Mais pourtant le 11ème et dernier enregistrement  de l’artiste intitulé « le monde est chaud », dénonce le mauvais comportement des humains face au changement climatique.

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vital female fifty
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Devenu une vraie figure du paysage musical ouest- ?africain, Tiken entre dans l' curie Barclay - Universal Music France. En f vrier 2002, il sort "Fran afrique" enregistr en Jama que dans les mythiques studios Tuff Gong avec les c l bres Sly Dunbar et Robbie Shakespeare. Cet album recevra en 2003 le prix du meilleur album Reggae- ?Ragga- ?World aux Victoires de la Musique et sera certifiDisque d'Or. Tiken Jah Fakoly profite alors de cette c r monie pour r clamer l'ind pendance de l'Afrique. C'est alors que les v nements politiques en C te d'Ivoire l'obligent quitter son pays. Contraint l'exil, l'artiste de s'installer Bamako au Mali.